Alex Barbier bande flou
Le pape de la bande dessinée fait des adieux à son art, lieu d’encres rugissantes et de fantasmes en clair-obscur. Dernière visite dans son « casino » intime, refuge de sa mémoire palpitante.
dans l’hebdo N° 1339 Acheter ce numéro
Dernière Bande est un adieu. Un adieu à la bande dessinée pour celui qui est aussi peintre et considère que la peinture « c’est plus facile, ça demande moins de concentration, mais ne le dites pas à tout le monde ^2 ». Peindre des bandes dessinées exigeait d’Alex Barbier une solitude totale de plusieurs mois, et surtout une bite dressée, une bite pinceau et guide. Elle n’a pas disparu, non, elle apparaît même, mais mi-molle, dès les premières pages, fuchsia électrique, entre la lumière d’une lucarne-gland et l’ombre d’un corps. Voilà, c’est « l’aube, l’odeur de branlette […], une belle bite, moi je trouve, le matin surtout, on dirait qu’elle veut
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