Grèce : la grande déprime
La crise de Syriza et l’échec de l’Unité populaire entraînent toute la gauche dans un profond doute. Correspondance, Angélique Kourounis.
dans l’hebdo N° 1373 Acheter ce numéro

La gauche grecque est dans les choux. Et quand on parle de la gauche grecque, il ne s’agit pas que de Syriza, dont l’aile gauche a fait sécession pour former le parti de l’Unité populaire (le LAE, en grec). Non, on parle de toute la gauche. De celle qui siège au Parlement et de l’autre, plus virulente, pudiquement appelée la gauche extraparlementaire. Celle qui descend dans les rues, qui en ce moment s’est retirée dans un coin pour lécher ses plaies. L’une de ses composantes les plus importantes, Antarsya, littéralement « Révolte », s’est scindée entre ceux qui ont rejoint le LAE et ceux qui ont décidé de continuer seuls, refusant en septembre dernier de voter pour le nouveau parti. Résultat, les 0,86 % de voix qu’Antarsya a récoltées ont manqué au LAE, qui, avec 2,86 %, n’a pas pu entrer au