Le sang, c’est de l’argent
François Hollande et le gouvernement promettent de lutter contre le financement du terrorisme. Mais s’en donnent-il les moyens ?
dans l’hebdo N° 1380 Acheter ce numéro

«L’argent est partout et tout le temps le nerf de la guerre : les terroristes ont, pour continuer à agir, besoin des financements indispensables à l’achat d’armes, de véhicules, de caches », a lancé avec détermination le ministre des Finances, Michel Sapin, lors d’une conférence de presse consacrée à la lutte contre le financement du terrorisme. Le 23 novembre, dix jours après les attentats, Bercy a montré ses muscles en présentant un arsenal de mesures : plus d’agents, plus d’échanges entre les services de renseignements et un plan d’action pour réduire l’usage de l’argent liquide dans l’économie [^2]. Des recrutements ont été annoncés par François Hollande pour renforcer les effectifs dans les douanes et au sein de Tracfin, la cellule de Bercy en charge de la lutte contre le blanchiment et le financement du