Rétrospective : Straub et Huillet

Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, un cinéma sensible et révolutionnaire.

Politis  • 1 juin 2016 abonné·es

Depuis leurs premiers films, en particulier Chronique d’Anna Magdalena Bach (1967), Jean-Marie Straub et Danièle Huillet n’ont cessé de mettre en question le cinéma en train de se faire. Sensible et révolutionnaire, matérialiste et exploratrice de mythes, leur œuvre (Leçon d’histoire, d’après Brecht, Moïse et Aaron, d’après l’opéra d’Arnold Schönberg, Sicilia !, d’après Elio Vittorini, O somma luce, d’après Dante…), d’une radicale singularité, composée autant de longs que de courts métrages, est à la fois réputée et méconnue. L’occasion de la (re)découvrir est donnée par le Centre Pompidou, qui consacre jusqu’au 3 juillet une rétrospective au couple de cinéastes, séparé par la mort de Danièle Huillet en 2006, Jean-Marie Straub ayant continué, depuis, à réaliser plusieurs films.

Pour cette belle occasion, un livre collectif, sous la direction de Gaël Teicher, est publié aux Éditions de l’œil, en coédition avec le Centre Pompidou. Toute la filmographie y est commentée par une mosaïque d’auteurs (critiques, artistes, collaborateurs…), straubiens de toujours ou nouveaux venus, pour une traversée écrite et visuelle de plus de cinquante années de cinéma. Son titre : L’Internationale straubienne.

Cinéma
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