« Une vie », de Stéphane Brizé : Violences ordinaires
Avec Une vie, Stéphane Brizé offre une adaptation vibrante et personnelle du roman de Maupassant. Une réussite.
dans l’hebdo N° 1429 Acheter ce numéro

Que faire après La Loi du marché, film pour lequel Vincent Lindon avait reçu le prix d’interprétation à Cannes, et qui avait rassemblé un million d’entrées ? La question ne s’est pas posée ainsi pour Stéphane Brizé : il avait bouclé le scénario de ce nouveau long métrage, écrit avec Florence Vignon, avant la réalisation du précédent. Le cinéaste ne s’est donc pas tourné vers Une vie pour assurer ses arrières. Il y avait même, a posteriori, un risque à se lancer dans cette adaptation. D’autres, récemment, n’ont su y échapper (Benoît Jacquot avec Mirbeau, par exemple) : s’emparer d’un classique fait toujours planer le danger de l’académisme, qui témoigne de la persistance d’une « qualité française ». Ce n’est absolument pas le cas ici. Le film de Stéphane Brizé est une œuvre vibrante, vivante, qui offre une lecture singulière du roman de Maupassant, et s’en arrache même, sans jamais en trahir l’esprit, pour se situer de plain-pied dans le cinéma.
Une vie aurait été
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Quentin Tarantino : au tout début du film

« Sept Hivers à Téhéran » : des femmes héroïques

Deux fois Van Sant
