Raed Andoni : « Ces hommes sont des survivants »
Ghost Hunting, de Raed Andoni, met en scène d’anciens prisonniers palestiniens. Une douleur toujours actuelle.
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Présenté en ouverture du festival Ciné-Palestine [1], Ghost Hunting est une expérience cinématographique de thérapie collective. Vingt anciens détenus palestiniens reconstruisent la prison de Moskobiya, à Jérusalem, pour y rejouer les scènes de torture qu’ils y ont subies. Rencontre avec son réalisateur, Raed Andoni.
Dans Ghost Hunting, on a parfois l’impression que les protagonistes perdent le contrôle de leur jeu, comme dans cette scène où un ex-prisonnier, qui joue un interrogateur, se laisse déborder par sa violence. Où est la frontière entre fiction et documentaire ?
Raed Andoni : Je leur ai expliqué dès le début qu’on allait tout filmer du processus de reconstruction, y compris les réactions, les discussions que cela engendrerait. Je ne les ai forcés en rien : je leur ai juste laissé l’espace nécessaire pour s’exprimer comme ils le voulaient. Il n’y avait qu’un seul but : faire face aux souvenirs enfouis, ramener à la surface ce dont on nie l’existence. Ce film questionne notre désir de contrôle. Quand cet ex-prisonnier joue le rôle de l’interrogateur, il cherche
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