Paul Robeson : l’imbrication des luttes
Le Musée du quai Branly consacre une installation passionnante au chanteur et activiste africain-américain Paul Robeson.
dans l’hebdo N° 1513-1515 Acheter ce numéro

En 1978, la revue Présence africaine publie un hommage au chanteur, acteur et activiste africain-américain Paul Robeson. Robeson est mort deux ans plus tôt. Date anniversaire, il aurait eu 80 ans lors de la parution du numéro. L’auteur du texte, une autre figure connue du militantisme noir américain, s’appelle John Henrik Clarke (lire aussi p. 43). Clarke-Robeson : deux combats politiques qui se sont croisés, deux destinées que l’on pourrait opposer.
D’un côté, un historien autodidacte, né en 1915, professeur des universités, figure adulée de Harlem, féru d’Afrique, qui au cours de sa carrière politique réorienta les priorités de son combat d’un ancrage plutôt socialiste vers les théories du nationalisme noir. De l’autre, un artiste, fils d’esclave, la première star noire, chanteur à la voix suave et profonde, acteur d’Eugene O’Neill et de C.L.R. James, qui allia sa carrière artistique à la