ESS : dépasser la propriété

En s’appuyant sur un secteur financier socialisé, l’ESS pourrait se débarrasser de la notion de capital et définir un « commun productif ».

Benoît Borrits  • 14 février 2019 abonné·es
ESS : dépasser la propriété
© photo : Le groupe Fagor/Brandt fait partie du groupe coopératif Mondragon. crédit : GUILLAUME SOUVANT/AFP

L’ESS développe des pratiques alternatives à celles de l’économie dominante. La rupture majeure qu’introduit l’ESS est le renversement du lien entre objet social – ce que va produire l’entreprise – et capital. Dans une société classique, on réunit un capital dans l’objectif de le faire fructifier, et l’objet social est au service du capital. Dans les coopératives, l’objet social est premier : on se réunit pour produire ensemble quelque chose ou pour obtenir un service, et le capital est au service de cet objet social. Ce caractère second du capital explique les modes de décision sur le principe « une personne = une voix » et la rémunération limitée des apports en cas d’excédents, qui aboutit à la formation de réserves impartageables. Pour autant, l’expérience nous apprend que, même second, le capital est toujours présent et tend à réimposer sa logique.

La propriété coopérative apparaît comme « privée » à l’égard de celles et ceux qui ne sont pas membres de la structure. De ce point de vue, la coopérative – et tout

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Économie
Temps de lecture : 6 minutes