Dire « noue »
Marielle Macé joue sur les mots-clés de l’imaginaire politique contemporain et du paysage collectif.
Échos humides et lacs d’impatiences. Marielle Macé polit des perles qui assemblent l’histoire d’un mot – « noue » –, son histoire à elle, petite-fille de maraîchers de la région nantaise, et celle d’une terre en lutte devenue matrice des zones à défendre. Nos cabanes se présente comme un essai de poétique politique du territoire. Un exercice littéraire qui s’aventure de la langue aux landes, à ce « tiers paysage », « comme tiers état » : « espace n’exprimant ni le pouvoir ni la soumission au pouvoir ». Elle saute d’une noue à l’autre, du nous aux nœuds, en passant par la mélancolie d’une paysannerie « prise en étau entre faute écologique et humiliation sociale ». Puis elle arrive aux cabanes du titre : faire des cabanes pour « occuper autrement le terrain », « braver les précarités », « relancer l’imagination ».
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