Yoshiharu Tsuge : Point de fuite

Exposée à Angoulême et éditée en anthologie par Cornélius, l’œuvre autobiographique de Yoshiharu Tsuge s’impose en France.

Marion Dumand  • 29 janvier 2020 abonné·es
Yoshiharu Tsuge : Point de fuite
© yoshiharu tsuge/cornÉlieus

Le papier est fin, jauni. Des traces de scotch parsèment les contours. Une annotation entre parenthèses, des cadres à la règle et au crayon à papier, des croix pour repères de coupe et le numéro de la page renforcent le cadre de cette planche originale. C’est la première de La Vis, nouvelle de Yoshiharu Tsuge qui, en 1968, va révolutionner le manga japonais.

Loin de détourner l’attention, ces détails concrets l’aiguisent. Le regard est saisi par celui du jeune homme à la silhouette visiblement collée après coup. Là, il nous fait face, impassible, torse nu et déhanché ; sa main droite tient le haut de son bras gauche, ses pieds sont couverts d’eau. Derrière lui, une vague se brise et le Tipp-Ex fait écume ; des pieux se dressent et le mouvement du pinceau se révèle.

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Littérature
Temps de lecture : 4 minutes
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