« Petite Fille », Sébastien Lifshitz : Je est une autre

Dans Petite Fille, Sébastien Lifshitz dresse le portrait de Sasha, née dans un corps de garçon, et de sa famille, en butte à la non-reconnaissance sociale de son identité. Un film délicat et émouvant.

Christophe Kantcheff  • 25 novembre 2020 abonné·es
« Petite Fille », Sébastien Lifshitz : Je est une autre
« Petite Fille » est avant tout un film à hauteur d’enfant.
© Agat Films

C’est une séquence qui arrive tôt dans le film. Nous sommes dans un cabinet de consultation de l’hôpital pour enfants Robert-Debré à Paris. En présence d’une pédopsychiatre, de Sasha, une enfant de 8 ans qui se sent petite fille dans un corps de garçon, et de sa mère, Karine. C’est leur premier rendez-vous. La scène va durer dix minutes. De cette rencontre, Sasha et Karine sortiront épuisées et le spectateur bouleversé. C’est comme si toutes les souffrances emmagasinées depuis des mois par la mère et sa fille allaient se concentrer là, s’extérioriser par les larmes, et pour certaines commencer à se dissiper.

Karine exprime sa peur d’avoir mal fait, d’être la cause de la trans-identité de genre de Sasha pour avoir ardemment désiré une fille et avoir été déçue. Sasha confie -timidement ce qu’elle endure à l’école, le rejet de son identité désirée, et ses silences révèlent ses

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Cinéma
Temps de lecture : 5 minutes