Accidents industriels : Un cocktail de risques toujours explosif
Vingt ans après AZF et deux ans après Lubrizol, les leçons n’ont pas été tirées par les autorités, estime un collectif qui se mobilise pour organiser l’autodéfense de la population.
dans l’hebdo N° 1672 Acheter ce numéro

Il y a vingt ans, le 21 septembre 2001, à 10 h 17, un hangar de l’usine AZF de Toulouse contenant 300 tonnes de nitrate d’ammonium explosait. La catastrophe a fait 31 morts et 22 000 blessés. Dans la nuit du 26 septembre 2019, un incendie se déclarait dans l’usine chimique Lubrizol, à Rouen. Un gigantesque panache de fumée noire s’est étendu sur 22 kilomètres, des odeurs nauséabondes ont perduré pendant plus d’un an. Aucune victime mais, deux ans plus tard, les habitant·es s’inquiètent des conséquences de l’accident sur leur santé et l’environnement.
La mémoire collective française a été marquée par ces actualités, mais celles-ci masquent de nombreux autres accidents dans le monde calfeutré de l’industrie. Selon le Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels (Barpi), le nombre d’accidents sur les sites industriels classés a augmenté de 34 % en France entre 2016 et 2018. En 2019, il y a eu 1 098 accidents industriels (incendies, explosions, pollutions des eaux, des sols ou de l’air), que ce soit dans des usines, des entrepôts logistiques, des ports, des exploitations agricoles…
Et encore, ces chiffres ne concernent que les sites surveillés et les incidents que les entreprises
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