Madeleine et Salomon : l’art de la suite
Le duo revient avec un superbe album, variations autour d’un répertoire issu du bassin méditerranéen.
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En 2016, Madeleine et Salomon publiaient leur premier disque, A Woman’s Journey, une collection subtile de chansons évoquant le féminisme et le statut de la femme. Nina Simone y côtoyait Janis Joplin, et leurs textes étaient interprétés par deux artistes chevronnés.
À la voix, on retrouvait Clotilde Rullaud, alias Madeleine, chanteuse et flûtiste aux influences hétéroclites, du jazz aux musiques tsiganes, et instigatrice de projets pluridisciplinaires audacieux – on peut voir en ligne des extraits de son diptyque (film et performance) XXY, suite pour musiciens et danseurs.
Deuxième moitié du duo, Alexandre Saada prenait, lui, les traits de Salomon. Pianiste et compositeur de musiques de film, à la fois minimaliste et sensible, il partage avec sa collaboratrice un goût pour l’improvisation comme un langage et une conversation.
À sa sortie, A Woman’s Journey avait été largement salué par la presse. Dans Politis, Lorraine Soliman qualifiait cette formation d’« un des plus beaux duos de jazz de ces dernières décennies ». Six ans plus tard, Madeleine et Salomon confirment le jugement de de notre collègue. Avec Eastern Spring, ils s’affirment comme un duo inédit, toujours inattendu, et effectivement d’une grande beauté. Au-delà du jazz, leur musique remet en question les frontières entre les genres et les styles.
Chansons populairesDans ce disque, il est encore question de décortiquer un répertoire, de l’apprivoiser et d’en faire la matière d’une expérience à deux, faite d’échanges, de rencontres et d’explorations. Toutefois, au lieu de se tourner vers un ensemble de
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