Naufrage de migrants : morts par refus de secours

Le Summer Love, un bateau de fortune sur lequel s’entassaient environ 200 migrants, s’est brisé, le 26 février, près des côtes italiennes. Le naufrage a fait 94 morts, dont 35 mineurs. Trois mois après le drame, Le Monde et d’autres médias étrangers accusent les autorités transalpines d’avoir trop tardé à envoyer les secours. Dès la veille du naufrage, ceux-ci auraient dû intervenir. Les indices : surcharge du bateau et conditions météorologiques perturbées.

Partis des côtes turques, les 200 demandeurs d’asile doivent changer d’embarcation en pleine mer deux jours après leur départ et, le 24 février, ils embarquent sur le bateau qui sera leur linceul : le Summer Love est fait pour accueillir vingt personnes. Le 25, Frontex signale l’embarcation à risque à Rome, qui ne fera pas intervenir les secours en dépit du droit européen. Quand la météo se dégrade, le bateau s’écrase contre un rocher et coule. Les secours arrivent après la bataille. Six personnes dont des représentants de l’État italien font l’objet d’une enquête pour avoir considéré le bateau comme une cible à appréhender plutôt qu’une embarcation à secourir.