Sélection télé

Jean-Claude Renard  • 26 juillet 2007 abonné·es

Lundi 30 juillet

Vies d’esclave

Arte, 22 h 15

Voilà plus d’un siècle et demi que l’esclavage a été aboli. Mais pas moins de vingt-sept millions de personnes sont encore condamnées au travail forcé. Deux documentaires reviennent ici sur les formes de l’esclavage moderne, tous deux tournés en Afrique. Le premier brosse le portrait d’un jeune Nigérian, enlevé dans son village à l’âge de 16 ans, exploité deux ans durant, puis laissé pour mort à la périphérie d’une ville inconnue. Le second relate l’itinéraire d’une gamine soudanaise, soumise à une famille aisée de Khartoum avant de travailler dix-huit heures par jour, à Londres, pour le compte de la femme d’un diplomate. Deux exemples parmi d’autres. À l’orée du XXIe siècle, un esclave vaut en moyenne 90 dollars, bien moins qu’à l’époque où le commerce des hommes était légal.

Vendredi 3 août

Claude Nougaro

France 5, câble, satellite et TNT, 20 h 40

Trois ans avant sa mort, un concert de l’artiste toulousain, sur la scène du théâtre des Champs-Élysées. Accents rocailleux tournés vers le Sud et l’esprit des cabarets parisiens de ses débuts (le Lapin agile , à Montparnasse), accompagné de son pianiste et arrangeur musical, Yvan Cassar.

Dimanche 5 août et dimanche 12 août

Richter l’insoumis

Arte, câble et satellite, 9 h 45

En deux parties (2 x 1 h 20), un autoportrait du pianiste russe (à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort) devant la caméra de Bruno Monsaingeon.

Mercredi 8 août

Le chien noir

Arte, 21 h 35

De la proclamation de la République, en avril 1931, à l’ultime victoire de Franco, en mars 1939. Soit une décennie espagnole. Peter Forgacs puise dans les films d’époque. Des actualités, des images tournées par des collectifs anarchistes, par des Brigadistes, par un Américain admirateur de Franco, et d’autres, plus nombreuses, tournées par deux cinéastes amateurs, Joan Salvans et Ernesto Noriega.

Jeudi 9 août

Willy Ronis

France 5, câble, satellite et TNT, 20 h 40

Un portrait du photographe, concentré sur ses débuts. Né en 1910 à Paris d’un père venu d’Odessa, en Ukraine, et d’une mère arrivée de Lituanie, Willy Ronis a vécu ses premières rencontres artistiques au Louvre, devant les peintres flamands du XVIIe siècle. Sans doute parce que « c’était la vie quotidienne, des bistrots, des scènes de rue et d’intérieur » . Chez Bruegel, il saisit l’organisation des personnages dans l’espace, chez Rembrandt la magnificence de sa lumière. Telles sont les influences, auxquelles s’ajoute la rigueur du « contrepoint de Bach » . À partir de 1936, Ronis s’engage dans la photographie sociale et accompagne le mouvement communiste. Après-guerre, il saisit le Belleville pittoresque avec le souci constant de trouver cet « équilibre subtil, mais évident, entre le contenu et la forme » .

Médias
Temps de lecture : 2 minutes