Et le plus écolo-menteur est…

Politis.fr  • 17 novembre 2011
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Les Amis de la Terre et le Centre de recherche et d’information sur le développement (CRID) ont remis, jeudi 17 novembre, le « Prix Pinnocchio » du développement durable.

13 000 internautes ont choisi trois lauréats parmi des entreprises nominées, pour ce prix symbolique décerné depuis 2008 pour tordre le coup au marketing vert et à l’utilisation tous azimuts de la notion de «développement durable» par des entreprises qui se distinguent surtout par l’impact social et écologique de leurs activités.

-Dans la catégorie « Plus vert que vert », c’est Vinci qui l’emporte pour la belle tentative de « verdissement » du projet d’aéroport – dit Ayrault-port -, de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). « Afin de compenser la destruction massive de terres agricoles, Vinci se contente de créer un observatoire agricole, une ferme de démonstration en face des parkings et une AMAP afin d’ « encourager l’agriculture durable » » , précise le communiqué des Amis de la Terre et du CRID.

  • La société sucrière française Tereos qui produit des agrocarburants au Mozambique se distingue dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi ! ». « Tereos détient en effet près de 100 000 hectares de terres cultivables qu’elle transforme en monocultures énergétiques, confisquant ainsi des terres agricoles fertiles aux populations locales. Alors que Tereos réalise 194 millions d’euros de profit, 70 % de la population du Mozambique continue de vivre sous le seuil de pauvreté » déclaraient jeudi les organisateurs.

-Enfin le Pinnocchio « Mains sales, poches pleines » est décerné à la Société Générale « pour son rôle dans le financement de la construction du réacteur nucléaire Angra 3 au Brésil, mené par Areva et très éloigné des conditions de sécurité du secteur. »

«  Il est urgent d’obtenir la responsabilité de ces entreprises et la réparation pour les victimes, rappelait à l’occasion de cette campagne Nathalie Péré-Marzano, déléguée générale du CRID. Au-delà, c’est réduire notre consommation ici en Europe qui contribuera à sortir d’une surexploitation nocive des ressources naturelles  ».

Écologie
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