La santé défend sa peau

Appel du collectif « Notre santé en danger », qui réclame une réforme en faveur d’un système de santé plus égalitaire.

Clémence Glon  • 19 avril 2012 abonné·es

La santé, grande oubliée de cette campagne électorale ? Le collectif « Notre santé en danger » a interpellé, samedi 14 avril, les candidats à la présidentielle sur l’urgence d’une réforme. Une soixantaine d’organisations, signataires de revendications variées, ont investi la place Gambetta dans le XXe arrondissement de Paris.

Des associations telles qu’Act Up, la Coordination nationale des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac), Femmes solidaires, des partis politiques tels qu’EELV, le Front de gauche, le NPA, LO, les Alternatifs, ainsi que des syndicats exigeaient « un accès aux soins pour tous ».

« Nous sommes ici pour montrer qu’il existe une résistance face aux attaques menées contre le service public », expliquait Françoise Nay, responsable de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité.
La loi HPST (hôpital, patients, santé, territoires), dite loi Bachelot, et la RGPP (révision générale des politiques publiques) sont les premières incriminées. L’exigence d’un quota d’actes pratiqués pour maintenir l’ouverture d’un service participerait, selon le collectif, au désert médical, tout en favorisant les cliniques privées. « Sans compter le danger pour la vie des patients », estimait Jean-Claude, qui lutte pour la réouverture du service de coronarographie de l’hôpital de Mantes-la-Jolie.
Autres laissés-pour-compte de la politique actuelle, les centres de santé.

« En exigeant une rentabilité à tout prix, on exclut la population la plus fragile et on oublie la prévention », déplore Marianne Petit, généraliste à Ivry-sur-Seine. Quel que soit le président élu le 6 mai, le collectif exige une augmentation des effectifs du personnel dans les hôpitaux, un remboursement à 100 % des soins, la fin des dépassements d’honoraires et de la tarification à l’acte, le développement d’une médecine de proximité.

Société
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

Tour de France : Franck Ferrand, commentateur réac’ toujours en selle
Médias 11 juillet 2025

Tour de France : Franck Ferrand, commentateur réac’ toujours en selle

Cette année encore, France Télévisions a reconduit Franck Ferrand aux commentaires en charge du patrimoine lors du Tour de France. L’historien, très contesté, fan de Zemmour et de thèses révisionnistes, n’hésite pas, insidieusement, à faire passer ses idées.
Par Pierre Jequier-Zalc
La CGT et le Tour de France : quand sport et luttes se marient bien
Luttes 11 juillet 2025

La CGT et le Tour de France : quand sport et luttes se marient bien

Si le Tour de France est avant tout un événement sportif, il permet aussi à des luttes sociales et politiques de mettre en avant leur combat. Comme lundi dernier, à Dunkerque pour sauver les emplois d’ArcelorMittal.
Par Pierre Jequier-Zalc
« Ils parlent d’échange de migrants comme si les personnes étaient des objets »
Entretien 11 juillet 2025 abonné·es

« Ils parlent d’échange de migrants comme si les personnes étaient des objets »

Alors qu’un accord d’échange des personnes exilées a été trouvé entre la France et le Royaume-Uni, Amélie Moyart, d’Utopia 56, revient sur les politiques répressives à la frontière et le drame qui a conduit l’association à porter plainte contre X pour homicide involontaire.
Par Élise Leclercq
Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020
Enquête 10 juillet 2025 abonné·es

Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020

L’homme, alias Napoléon de Guerlasse, est l’administrateur du site Guerre de France, qui servait au recrutement du groupe jugé pour association de malfaiteurs terroriste. Militant d’extrême droite soutenu par le parti lepéniste aux municipales de 2020, son absence au procès interroge.
Par Pauline Migevant