Choisir un fournisseur d’accès à Internet associatif

Jérémie Sieffert  • 6 décembre 2012 abonné·es

Que faire ?

Se rendre sur le site de l’un des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) associatifs français et suivre les étapes de l’inscription. Le plus souvent, il s’agit de se soumettre à un test d’éligibilité de la ligne, de remplir un formulaire et de fournir les documents demandés (facture France Télécom, RIB…). S’agissant d’associations loi 1901, il faudra payer une adhésion (une quinzaine d’euros annuels) et éventuellement un droit d’entrée et de mise en place du service (quelques dizaines d’euros payables une seule fois). La construction de la ligne prend en général un peu plus d’une semaine. Dernière étape, ces FAI ne fournissant pas de « box », il faudra acheter un modem-routeur dans le commerce. Compter une soixantaine d’euros. Les tarifs d’abonnement sont clairement expliqués, mais il faut être prêt à payer un peu plus cher que chez les quatre grands FAI commerciaux (Orange, SFR, Free et Bouygues). D’une trentaine d’euros par mois en moyenne, cette somme peut varier en fonction de la consommation réelle de l’abonné, et il faut y ajouter l’abonnement France Télécom, les FAI associatifs ayant choisi de ne pas proposer le dégroupage total. À noter également que ces prix n’incluent « que » la connexion ADSL. Pas de télévision ou de téléphonie chez les FAI alternatifs, mais à quoi bon…

Pourquoi ?

D’abord, pour ne pas être un numéro. Les FAI associatifs sont des structures à taille humaine. Pas besoin de « service client » ou de numéro surtaxé quand il suffit de contacter un membre plus expérimenté qui se fera un plaisir de filer un coup de main en cas de problème. Chez un tel FAI, point de « clients » mais des sociétaires, qui disposent d’un droit de vote et sont informés de toutes les questions. Bien qu’un peu plus chers, ils proposent des tarifs sociaux pour les étudiants et les chômeurs, et des tarifs différenciés pour les associations et les entreprises. Ensuite, quand les FAI commerciaux mettent à mal la neutralité du Net en jouant le mélange des genres (à la fois propriétaires des tuyaux et fournisseurs de contenus), ces associations contribuent à façonner un Internet libre et non commercial. Aucune restriction à l’usage de sa ligne, pas de filtrage, pas de stratégie commerciale ni de revente de fichiers. Libre à vous d’héberger un site web ou un mail : ces services sont d’ailleurs souvent déjà disponibles. Enfin, les membres de la fédération des FAI associatifs sont impliqués dans la défense d’Internet et des libertés. Autant contre la censure dans le monde que pour une législation respectueuse en Europe.

Comment ?

  • La liste des FAI alternatifs est disponible sur le site de leur fédération (ffdn.org), une structure initiée par le plus ancien et le plus gros d’entre eux, FDN, le seul à fournir de l’ADSL dans la France entière, les autres s’occupant en général d’une ville ou d’une région (fdn.fr).
  • On peut souscrire une adhésion de soutien sans s’abonner.

Le geste utile
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