La loi Fioraso, « inacceptable » pour les syndicats de l’enseignement supérieur

Enseignants-chercheurs et étudiants étaient mobilisés, mercredi 22 mai, pour protester contre le projet de réforme de l’enseignement supérieur. Reportage.

Marion Genevois  et  Céline Loriou  • 23 mai 2013 abonné·es
La loi Fioraso, « inacceptable » pour les syndicats de l’enseignement supérieur

Plusieurs syndicats avaient appelé, mercredi 22 mai, à une journée nationale de manifestations, alors que les débats débutaient à l’Assemblée nationale. Ils réclament le retrait pur et simple du projet de la loi d’orientation pour l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), dite « loi Fioraso », du nom de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

À l’appel de plusieurs syndicats de l’enseignement supérieur, dont Sauvons la recherche, FSU, CGT, Solidaires et des collectifs de précaires, quelques centaines de personnes ont défilé à Paris entre le Panthéon et l’Assemblée nationale. 

Dans le cadre d’un projet de « refondation de l’école », la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a présenté le 20 mars en Conseil des ministres un projet de loi pour « l’ouverture de l’université sur son environnement, sur la société, au monde socio-économique et à l’international ».

Il prévoit un rapprochement des classes prépas et des universités, l’instauration de quotas d’élèves des bacs professionnel et technologique dans les IUT et STS, une plus grande pluridisciplinarité en première année de licence et la poursuite du regroupement des universités au sein d’une trentaine de « pôles » interacadémiques.

Une partie des enseignants-chercheurs et des étudiants dénonce un projet de loi « inacceptable » qui ne rompt nullement avec la LRU mise en place par Valérie Pécresse en 2007.   « Ce projet de loi est presque pire que ce qu’avait fait le gouvernement précédent. On attendait une rupture de la part de la gauche et finalement on se retrouve avec une LRU numéro 2 » , s’indigne Guillemin Rodary, chercheur au CNRS et membre de l’association Sauvons la recherche.

Lire > Chercheurs cherchent postes

Un temps programmé a été prévu pour les discussions des 69 articles du projet de loi Fioraso. Ils devront être votés en première lecture à l’Assemblée le 28 mai.

Société Éducation
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

À Paris, un conducteur percute deux personnes lors d’une manifestation de sans-papiers
Racisme 17 octobre 2025 abonné·es

À Paris, un conducteur percute deux personnes lors d’une manifestation de sans-papiers

Vendredi 10 octobre, un homme en voiture a percuté des manifestants lors d’une mobilisation organisée par un collectif de sans-papiers à Paris. Deux hommes ont été blessés et ont porté plainte. Malgré leurs témoignages, la police a retenu l’infraction de « blessures involontaires ».
Par Pauline Migevant
À Rouen, l’académie refuse de scolariser des mineurs isolés et à la rue
Reportage 16 octobre 2025 abonné·es

À Rouen, l’académie refuse de scolariser des mineurs isolés et à la rue

Malgré un droit constitutionnel adoubé par la convention des droits de l’enfant, la scolarisation est une bataille au quotidien pour les jeunes exilés de la plus grande ville de Seine-Maritime. Depuis plusieurs mois, ils luttent face au refus de l’académie de les scolariser.
Par Louis Witter
« Plan social déguisé » : 20 salariés d’un sous-traitant d’Amazon contestent leur licenciement
Luttes sociales 15 octobre 2025 abonné·es

« Plan social déguisé » : 20 salariés d’un sous-traitant d’Amazon contestent leur licenciement

Licenciés pour faute il y a un an, ils ont décidé d’attaquer cette décision auprès des prud’hommes de Marseille, ce mercredi. En cause : le refus d’être mutés à plus de 130 kilomètres de leur lieu travail suite à la perte d’un contrat avec Amazon.
Par Pierre Jequier-Zalc
À Paris, la Confédération paysanne en première ligne contre le Mercosur
Reportage 15 octobre 2025 abonné·es

À Paris, la Confédération paysanne en première ligne contre le Mercosur

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 14 octobre contre le traité de libre-échange UE-Mercosur, à Paris, à l’appel du syndicat. Un texte qui exercerait une concurrence déloyale pour les agriculteurs français et menacerait la santé et le climat.
Par Vanina Delmas