Un réacteur nucléaire de Dampierre-en-Burly sur la sellette…

Claude-Marie Vadrot  • 20 août 2013 abonné·es

Depuis le 17 août, le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly (Loiret) est à l’arrêt. Non pas pour rechargement de combustible mais pour un contrôle approfondi exigé par l’Autorité de sureté nucléaire (ASN). Cet organisme, nourrissant de nombreux doutes, veut vérifier la fiabilité du réacteur en cas de prolongation de vie. Laquelle est demandée par EDF pour dix années, un peu plus de trente ans après sa mise en service.
L’arrêt devrait théoriquement durer entre trois ou quatre mois et le réacteur sera sans doute indisponible au cours de l’hiver. Et son redémarrage n’est pas certain. Il est en effet question, pour des raisons de sécurité, que ce réacteur et d’autres à Dampierre soient définitivement mis hors service dans un avenir très proche.

Cette tranche n° 3 et les autres pourraient alors être substituées, dans le cadre de la réduction annoncée du parc nucléaire, à celles de Fessenheim, et ce avant la fin 2016. Et cela en dépit des pressions exercées par le député-maire UMP de Dampierre-en-Burly, Claude de Ganay qui prépare les municipales sur fond de chantage à l’emploi en cas de fermeture. En oubliant de signaler que la déconstruction d’une centrale génère plus d’emplois pendant au moins une trentaine d’années que son fonctionnement ordinaire.
La gauche du département et de la Région Centre, informée depuis des mois qu’un arrêt définitif de ce réacteur (voire des trois autres dans la foulée) est dans les tuyaux et que l’ASN a déjà émis beaucoup de réserves sur sa prolongation, garde un silence prudent.

Écologie
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