Les intermittents occupent le Medef

Une cinquantaine d’intermittents du spectacle occupent le siège du Medef à Paris. Ils réclament la publication des vrais chiffres concernant les annexes 8 et 10.

Ingrid Merckx  • 21 février 2014 abonné·es

Ils sont une cinquantaine , 10, rue du Débarcadère, à Paris, à occuper le siège du Medef. Des intermittents de la Coordination des intermittents et précaires et de la CGT Spectacle mènent une nouvelle action dans le cadre de la renégociation sur leur assurance chômage.

Alors que les discussions sont en cours à l’Unedic entre les partenaires sociaux, dont le Medef, ils réclament la publication des vrais chiffres concernant les annexes 8 et 10, qui régissent le régime des artistes et techniciens du spectacle.

« Plus de la moitié des chômeurs – qu’ils soient intermittents ou non – ne sont pas indemnisés, mais c’est encore sans les premiers concernés qu’une “négociation” entre les “partenaires sociaux” doit décider en 2013 des conditions et modalités d’indemnisation du chômage. » , expliquent les intermittents en introduction à une vidéo qui résume leurs propositions.

Illustration - Les intermittents occupent le Medef - Les intermittents manifestaient le 10 février 2014 à Paris lors d'une Marche pour la Culture (Crédits : Ingrid Merckx)

Le 12 février, le Medef a annoncé, un mois avant la fin des négociations, qu’il voulait supprimer les annexes 8 et 10 pour faire entrer les intermittents dans le régime général.

Cela sonnerait la fin d’une exception qui nourrit la vitalité culturelle française :

Les Intermittents « contribuent à un secteur représentant 3,2  % du produit intérieur brut. C’est presque 59 milliards d’euors de valeur ajoutée, de richesse créée dans le pays. Economiquement, on a besoin des intermittents. Quand vous investissez un euro dans un festival ou un établissement culturel, vous avez 4 à 10 euros de retombées économiques pour les territoires. » , a déclaré la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, dans le Parisien le 15 février, en réponse au Medef.

En outre, d’après le rapport d’information des députés PS Jean-Patrick Gille et UMP Christian Kert, le coût réel du régime des intermittents du spectacle ne serait « que » de 320 millions d’euros, alors que leur basculement dans le régime général coûterait 800 millions.

Le 13 février, plusieurs dizaines d’intermittents avaient occupé le hall d’un des bâtiments du ministère de la Culture pour réclamer le soutien de la ministre. Ils appellent à des mobilisations nationales les 27 février et 12 mars.

À lire : le rapport des députés Gille et Kert .

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