Ce qui reste de l’Anatolie

En invitant son père, musicien traditionnel turc, sur scène, la comédienne Hatice Özer interroge la distance entre deux générations, deux imaginaires.

Anaïs Heluin  • 9 mars 2022 abonné·es
Ce qui reste de l’Anatolie
© Christophe Raynaud de Lage

De son père Yavuz, Hatice Özer a des souvenirs dont le temps n’a pas estompé les mystères. Elle le revoit, par exemple, entouré d’un auditoire exclusivement masculin, d’âge mûr sinon avancé, parler pendant des heures au fond de kebabs et de cafés. Elle se souvient que, petite fille, elle n’osait pas le rejoindre pour savoir de quoi il retournait. Elle aurait pourtant voulu. Dans ces moments où il quittait son silence habituel, elle pressentait une vérité, une clé qui lui aurait permis de mieux comprendre cet homme qui, en 1986, a quitté sa Turquie natale avec sa famille afin de lui offrir une vie meilleure.

Hatice grandit en France, où

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Théâtre
Temps de lecture : 4 minutes