Inégalités

Politis  • 22 février 2007 abonné·es

Maurice Papon est mort le 17 février, dans son lit. Soit quatre ans après être sorti de prison pour « une pathologie engageant le pronostic vital » , comme la loi Kouchner de mars 2002 sur les droits des malades l’autorise. Condamné en 1998 à dix ans de réclusion pour complicité de crimes contre l’humanité, ce haut fonctionnaire a « bénéficié d’une loi généreuse et juste qui lui a permis d’être libéré alors qu’il n’en était pas vraiment digne », selon Bernard Kouchner. Le problème est plutôt celui de l’accès au droit : Nathalie Ménigon, la militante d’Action directe, s’est vu refuser plusieurs demandes de suspension de peine alors que des accidents vasculaires cérébraux l’ont rendue en partie hémiplégique. La loi est-elle bien la même pour tous ?

Société
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