Pas de dépistage précoce de la délinquance

Politis  • 15 février 2007 abonné·es

Bonnet d’âne pour l’Inserm : saisi par le collectif « Pas de zéro de conduite », le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) critique sévèrement l’expertise de l’institut sur les « troubles de conduite chez l’enfant ». Il considère qu’elle « tend à occulter les frontières entre pathologie et délinquance » et utilise une « grille de lecture unidimensionnelle » . Sa tendance à attribuer à des causes génétiques, neurobiologiques ou psychologiques un futur comportement violent lui paraît relever de « la pétition de principe » . « La place de l’environnement dans la genèse des comportements a-t-elle suffisamment été prise en compte ? », interroge le CCNE. Et que dire de la confusion entre facteurs de risques et causalité,
et du fait de privilégier l’inné aux dépens de l’acquis ? Pour le CCNE,
le dépistage précoce confinerait à la stigmatisation précoce. Il invite à ne pas confondre prévention et prédiction, surtout quand celle-ci est de nature « probabiliste » .

Société
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