Paisley va-t-il dire « oui » ?

Politis  • 15 mars 2007 abonné·es

Avec le conflit israélo-palestinien, c’est le conflit colonial le plus ancien de la planète. Quatre-vingt-sept ans que les catholiques nord-irlandais résistent à la colonisation britannique. Et plus encore aux unionistes qui tiennent dur comme fer au rattachement des comtés du nord à la couronne d’Angleterre. Après le désarmement de l’IRA et la reconnaissance par le mouvement catholique républicain de la police de l’Ulster, les élections parlementaires de la semaine dernière ont marqué une nouvelle étape vers une solution de compromis. La nette progression du Parti démocrate unioniste (PDU, protestants) et du Sinn Féin (branche politique de l’IRA) condamne les deux partis rivaux à s’entendre. La possibilité d’un accord entre les deux formations (64 sièges sur 108) est donc maintenant entre les mains de l’irascible révérend Ian Paisley et de l’ancien commandant de l’IRA, Martin McGuiness. Ce dernier a déjà fait des propositions allant dans ce sens. Reste à convaincre celui qu’on surnomme « monsieur No ». Ils n’ont pourtant que jusqu’au 26 mars pour se mettre d’accord, faute de quoi l’assemblée sera dissoute et la région administrée directement par Londres et Dublin. Rappelons que les institutions régionales nord-irlandaises, nées de la paix en 1998, sont inactives depuis 2002, en raison d’un manque de confiance entre les deux partis.

Monde
Temps de lecture : 1 minute