Victoire des déboulonneurs

Xavier Frison  • 12 mars 2007 abonné·es

Pour avoir inscrit le 28 octobre dernier, devant la gare d’Austerlitz à Paris, des slogans antipublicitaires à visage découvert sur des panneaux de 4x3m, sept membres du Collectif des déboulonneurs de Paris ont comparu devant le tribunal correctionnel, le 12 janvier 2007. Ce procès a donné lieu à plus de trois heures de débats animés sur les nuisances du système publicitaire. La nécessité de l’action de désobéissance civile non-violente a été aussi longuement expliquée. «Face à l’urgence environnementale et sanitaire, constatant que tous les recours ont été épuisés et devant les limites de fonctionnement des canaux démocratiques, ce mode d’action nous paraît légitime pour alerter les pouvoirs publics et leur demander de prendre leur responsabilité» , expliquent les militants.

Le procureur de la République avait demandé que les faits soient qualifiés de dégradation grave et réclamé 500 euros d’amende avec sursis pour chacun des prévenus. Au final, les sept barbouilleurs ont été reconnus coupables et condamnés à une peine d’amende de un euro. Les faits ont été requalifiés en dégradation légère.

«C’est une condamnation symbolique et légère pour une dégradation symbolique et légère. La désobéissance civile non-violente est ainsi prise en compte en tant qu’outil d’expression démocratique» , estiment les déboulonneurs, qui souhaitent « l’ouverture d’un grand débat national sur le sujet ».

Collectif des déboulonneurs, www.deboulonneurs.org

Société
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