Un homme à la mer
En 1963, Bryan Stanley Johnson embarque sur un chalut pour faire le point. Trois ans plus tard, paraît le roman de son voyage en mer et en lui-même. Un monologue intérieur très Nouvelle Vague, plein de souffle et d’esprit.
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Pearl… Phoebe… Phyllis… Prunella… Une fille de la fac. Il ne sait plus son nom. Elle en a un. Elle en a vingt. Peu importe. Elle ne lui sert qu’à mieux se souvenir de Joan. Elle, c’est plus clair : la forme de ses seins, la manière dont elle lui faisait l’amour, la moue qu’elle a eu la dernière fois qu’ils se sont vus. Embarqué sur un chalut qui malmène furieusement son estomac, bloqué dans sa couchette, il tente de se remémorer. Avec précision. Comme s’il cherchait, en pliant sa mémoire au même ressac que celui subit par son corps, une vérité. De ballottage en ballottage, alternant le récit de ce qui se déroule sur le rafiot tandis qu’il est à fond de cale, et de ce qui s’est passé dans sa vie jusqu’à son départ, le narrateur pilote à la fois un travail sur soi et un travail de
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