Samuel Shimon

Ingrid Merckx  • 26 juin 2008 abonné·es

Après «An English man in New York» (Sting) et «Un Africain à Paris» (Tiken Jay Fakoly), voici Un Irakien à Paris. Pas une chanson mais un roman autobiographique, signé Samuel Shimon. Où celui-ci raconte comment un jeune Irakien né dans les années~1950 quitte son pays pour devenir une star d’Hollywood. Un rêve qui tarde à se réaliser puisqu’il est d’abord arrêté et torturé à Damas, à Beyrouth, à Aman… À chaque brute en guerre contre quelque chose, il répète qu’il n’est qu’un honnête Assyrien en transit, fan de septième art. «Prouve-le !», lui jette son bourreau phalangiste dans une cave de Beyrouth-Est. Et lui de débagouler une trentaine d’idoles, de John Ford à Charlie Chaplin, en passant par Clint Eastwood et Bob Hope. «Et Godard ?, répond l’autre, Cow-boy, sache que le cinéma hollywoodien ne vaut pas grand-chose à côté des films de la Nouvelle Vague !» De là à dire que discuter cinoche lui sauve la peau (et au monde arabe ce faisant), ce serait aller un peu vite. N’empêche qu’il finit par débarquer dans les années~1980 à Paris, où il vagabonde, mi-clandé, mi-scénariste bohème. Relatant chaque anecdote de sa longue épopée comme la séquence cocasse d’un road-western moderne…

Culture
Temps de lecture : 1 minute