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Silence, on réprime

Les menaces et les traques continuent dans la ville côtière de Sidi Ifni, au sud du Maroc, après la violente répression du mois de juin qui a entraîné l’arrestation de centaines de personnes, dont des militants d’Attac Maroc. La police a mis brutalement un terme à un mouvement social réclamant depuis des années une politique de développement de la région et des droits sociaux. Une pétition lancée par Attac France demande la libération de Brahim Bara, secrétaire général du comité local d’Attac à Sidi Ifni, poursuivi en justice pour… constitution d’une bande criminelle et attroupement armé. Brahim Sebba El Layl, militant des droits de l’homme, a été condamné le 10 juillet à six mois de prison pour diffusion de fausses informations. Il ne fait pas bon vivre au royaume de Mohammed VI.

Restauration berlusconienne 1

Après les multiples agressions racistes de ces derniers mois en Italie, à la suite du retour de la droite berlusconienne au pouvoir, le saccage du centre culturel gay et lesbien de Rome et le fichage des Roms transalpins avec relevé de leurs empreintes digitales, le climat répressif continue d’empirer. Ainsi, la semaine dernière, un juge du tribunal des mineurs de Catane (Sicile), suivant les termes d’un rapport des services sociaux de cette bonne ville, décidait de retirer la garde de son fils de 16 ans à une mère divorcée – trop « laxiste » – car elle l’avait laissé adhérer à la section de la Jeunesse communiste de son quartier…

Restauration berlusconienne 2

Autre exemple du climat franchement réactionnaire qui sévit actuellement au pays de Machiavel, la Région du Piémont a décidé d’imposer aux mineures voulant se faire avorter d’être accompagnées de l’un de leurs parents. Cette information, qui n’avait pas été rapportée par les grands journaux transalpins jusqu’ici, a été révélée par le docteur Silvio Viale, gynécologue à Turin, qui fait partie des quelques rares courageux médecins en Italie à avoir mené, en dépit des pressions de l’Église catholique et de la droite berlusconienne, des tests pour enfin autoriser la pilule dite « du lendemain », la RU 486, toujours interdite dans ce pays…