Atiq Rahimi et POL

Politis  • 13 novembre 2008 abonné·es

Bonne nouvelle venant des Goncourt cette année, qui, avec leur nouveau règlement anti-vieux (plus de droit de vote au-delà de 80 ans pour les jurés récemment désignés), se sont rachetés une vertu : ils ont attribué leur prix à un écrivain, Atiq Rahimi, et à l’une des maisons d’édition parmi les plus intéressantes, POL, fondée et dirigée par Paul Otchakovski-Laurens, dont le catalogue allie expérimentation littéraire et un certain classicisme. C’est la première fois, en vingt-cinq années d’existence, que le prix Goncourt tombe dans l’escarcelle de POL (dont Gallimard est l’actionnaire majoritaire). Syngué sabour, Pierre de patience (155 p., 15 euros), le livre primé d’Atiq Rahimi, penche du second côté : celui d’une littérature plutôt sage mais très honorable. Le roman met en scène, dans l’Afghanistan en guerre, l’une des principales sources d’inspiration de l’auteur, originaire de ce pays, une femme au chevet de son mari blessé d’une balle et plongé dans le coma. Au cours d’une longue confession, où sa colère gronde, elle se libère par la parole des lourdes contraintes, familiales et sociales, qui ont pesé sur elle.
Autre bonne nouvelle, le Renaudot attribué à Tierno Monénembo, pour le Roi de Kahel , qui a été publié au printemps dernier par les éditions du Seuil.

Culture
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