En bref

Politis  • 12 février 2009 abonnés

MUSIQUE

Gérard Siracusa
Un solo de batterie, ce n’est pas nécessairement un orage de roulements ponctués d’erratiques éclairs de cymbales, ce peut être de la musique… Avec quelques autres maîtres percussionnistes, tels Max Roach ou le Suisse Pierre Favre, Gérard Siracusa s’emploie à le démontrer. Son dernier disque, bénéficiant d’une remarquable prise de son Radio France, constitue un chef-d’œuvre de la maturité.
Il se compose d’une suite de sept pièces qui se succèdent logiquement tout en conservant leur personnalité propre. Siracusa y déploie une infinie musicalité, et par des nuances de hauteur, de timbre et d’attaque fait véritablement chanter les formules rythmiques qu’il énonce comme des thèmes pour les développer ensuite.
Il montre par là comment se construit l’improvisation sur une batterie en mêlant des techniques et des conceptions du son qui viennent aussi bien du jazz que de la musique contemporaine. Gérard Siracusa a en effet toujours refusé les frontières supposées séparer les musiques d’aujourd’hui ; il a collaboré avec des ensembles comme Ars Nova et Musique vivante, côté « contemporain », et a animé des collectifs d’improvisation plus proches du jazz, comme le Grim de Marseille ou Un drame musical instantané. Il compose, conçoit des spectacles et, régulièrement, propose des œuvres pour batterie solo. Musicien exigeant, virtuose qui ne fait jamais étalage de ses moyens, il est l’un des rares percussionnistes actuels à pouvoir prononcer sur sa batterie de véritables poésies sans paroles.
Denis-Constant Martin
Drums Immersion, Gérard Siracusa, Signature/Radio France.

CINÉMA

Contre la guerre et l’occupation
Pour la 3e édition de son festival de films documentaires, qui se tient du 14 au 28 février, et dans le contexte de l’agression israélienne à Gaza, Confluences soutient les cinéastes palestiniens et israéliens qui s’engagent contre cette violence insupportable. La programmation du festival s’articule autour de quatre thèmes, sur lesquels le public pourra débattre avec des réalisateurs, journalistes et historiens, à l’issue des projections. Plusieurs cinéastes seront présents, tels Avi Mograbi, qui viendra présenter son nouveau film, Z32, sur les écrans à partir du 18 février (voir Politis la semaine prochaine), Asher Tlalim, Avner Faingulernt, Nurith Aviv, Judd ne’Eman…
Cinéastes contre la guerre et l’occupation, Confluences, 190, bd de Charonne, 75020 Paris, 01 40 24 16 46, http://confluences.jimdo.com

Culture
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