Capitale des marionnettes

Le musée Gadagne, sur l’histoire de Lyon et sur les marionettes, a réouvert.

Jean-Claude Renard  • 18 juin 2009 abonné·es

Dans le dégradé du quartier Saint-Jean, pêle-mêle Renaissance de ruelles, de cours, de traboules, d’escaliers à vis, de fenêtres à meneaux, de puits et de fontaines, c’est là un édifice aux hautes façades dotées d’une lourde porte en bois. Derrière, un joyau architectural de la cité lyonnaise, au pied de la colline de Fourvière. Le musée Gadagne vient de rouvrir ses portes. Dix ans de travaux pour dépoussiérer les lieux et 30 millions d’euros (deux tiers pour la ville, un tiers pour l’État).

L’ensemble se compose de plusieurs bâtiments dans l’enchevêtrement de cinq niveaux, édifiés, transformés, remaniés depuis le XVIe siècle. En soi, un monument d’architecture étiré sur quatre siècles, qui renferme aujourd’hui deux collections : le musée d’histoire de Lyon et celui des marionnettes du monde. Le premier présente 1 500 objets (puisés dans les 80 000 de la collection), représentant l’histoire urbanistique, sociale, politique et culturelle de la ville à travers des maquettes, des tableaux (notamment sur les ateliers des canuts), des dessins, des photographies et des affiches.

Plus surprenant est l’autre volet du musée Gadagne, consacré aux marionnettes du monde. Plus de 2 000 pièces sont exposées, au cœur d’un millier de toiles de fond, coulisses, décors et costumes, et à côté de nombre d’affiches, de programmes et manuscrits. Polichinelle, Guignol, chef de village togolais, guerrier japonais, clown javanais… Peuplé de figures populaires, un voyage tantôt poétique, tantôt cruel, suivant les récits et les répertoires.

Culture
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