Un chaos bien portant
dans l’hebdo N° 1066 Acheter ce numéro

L’espace se réduit. Chaque année étire son râle plaintif et agonisant. Le photojournalisme survit dans la rémission. Nombreuses sont les agences à pratiquer des forfaits attractifs pour les magazines et quotidiens, le tarif unique s’installe (une image timbre poste ou une double page au même prix), les images libres de droits prolifèrent, beaucoup, enfin, se tournent vers les sites amateurs à un ou deux euros la photo. Les commandes sont rares. Récemment, l’agence Eyedea Presse (Gamma et Rapho) a été placée en redressement judiciaire.
Dans ce contexte, au-delà d’une situation économique qui écrase la presse, entraîne la disparition des titres, « qui peut encore produire ? », s’interroge Jean-François Leroy, directeur du festival Visa pour l’image, à Perpignan. Pour qui, et pourquoi ? Il n’empêche, il reste encore nombre d’artisans de la liberté d’expression, qui rendent compte du monde tel qu’il est. Qui disent la nécessité du photojournalisme. À Visa, plutôt qu’une, deux, voire quatre images ordinairement publiées, ce sont des reportages