Il est des gens, des amis parfois, qui ne comprennent pas comment on peut lâcher Paris et la vie passionnante du journaliste — un homme qui compte, qui a une carte de visite, qui reçoit des bristols (RSVP) pour des endroits prestigieux où l’on côtoie des personnes importantes, tout ça, quoi … — pour aller s’enterrer dans la campagne la plus crottée qui soit …
Vanitas vanitatum …
Voici une réponse que je trouve admirable, phrase extraite du dernier livre [^2] d’un auteur, Eric Chevillard, que je ne connais pas mais qui ne perd rien pour attendre !
Goûtez :
Journal 2008-2009
« Il se vante d’avoir assisté au dernier meeting de Raymond Barre, je n’y étais pas, mais ce même jour j’ai vu une loutre qui fendait lentement les eaux calmes de la Briance et, du coup, allez comprendre ça, moins vif est mon regret d’avoir raté le dernier meeting de Raymond Barre ce jour-là. »
Tout est dit.
[^2]: L’autofictif voit une loutre (L’arbre vengeur)
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