Le geste utile : Utiliser des piles rechargeables

Retrouvez chaque semaine «Le geste utile», une nouvelle rubrique d’écologie pratique dans Politis.

Politis  • 13 mai 2010 abonné·es
Le geste utile : Utiliser des piles rechargeables

Que faire ??

Pour tomber pile sur un geste écolo, il suffit de renoncer à utiliser des batteries jetables. Démarche citoyenne qui vaut pour tous les modèles faisant fonctionner les radios, les MP3, les appareils photo, les lampes torches ou les incontournables zappettes télévisuelles. Solution : remplacer ces béquilles miraculeuses qui donnent leur autonomie à toute la quincaillerie moderne que nous trimballons dans nos poches par les mêmes modèles rechargeables, qui se nomment alors accumulateurs parce qu’ils peuvent servir au moins un millier de fois. Peuvent être rechargés les avatars des piles classiques fournissant une énergie de 1,5 volt : la plus petite, répertoriée sous le sigle AAA ou LR3 ; la plus utilisée, portant le sigle AA ou LR6 et connue sous le nom de pile bâton ; la moyenne grosse signalée par le sigle C ou LR14 ; la plus grosse siglée D ou LR20 ; et, enfin, la pile rectangulaire débitant du 9 volts, dont le sigle est 6LR61.

Pourquoi ??

Les 800 000 millions de piles jetables vendues chaque année en France ne sont recyclées qu’à hauteur de 30 %, mais le recyclage consomme également de l’énergie. Le reste finit dans la nature ou dans les poubelles. Ces piles représentent le symbole du jetable polluant que l’on abandonne n’importe où, y compris dans les tiroirs, où elles se déchargent. Alors que les accumulateurs
– portant les mêmes sigles – ont un cycle de vie d’au moins sept ans grâce à un chargeur.

Le recours aux rechargeables engendre aussi une économie financière puisque les études menées font apparaître qu’à partir de la deuxième ou troisième année, selon le prix des accumulateurs et du chargeur, l’investissement est amorti. Les chargeurs durent au moins une vingtaine d’années. En échange d’une petite contrainte, posséder des accumulateurs en double pour les substituer immédiatement à ceux qui sont déchargés, il est donc possible de contribuer aux nécessaires économies d’énergie et de diminuer la pollution du milieu naturel. Tout en réduisant le gaspillage de matière première. Recharger les « piles » est le parfait modèle du geste quotidien accessible à chacun d’entre nous, apportant la preuve que nous pouvons toujours faire quelque chose. D’autant plus qu’il existe désormais dans le commerce des chargeurs solaires qui ne coûtent pas plus cher que les autres et peuvent même charger des téléphones portables et des MP3 sans se brancher sur EDF.

Comment ??

• Privilégier les accumulateurs marqués Ni-Mh : ce sont les plus puissants.

• À quel prix ? Les petits chargeurs adaptés aux seules AAA-LR3 et AA-LR6,
les plus utilisées, coûtent de 14 à 20 euros. Les chargeurs acceptant tous les formats, un peu plus gros, valent de 18 à 28 euros. Les chargeurs les plus chers possèdent une fonction « déchargement »
qui évite l’effet « mémoire » qui réduit la durée de restitution de l’électricité.

• Les chargeurs solaires coûtent environ 20 euros.

Écologie
Temps de lecture : 3 minutes

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