Fukushima, le pire est à venir
La catastrophe vient d’être classée au niveau 7 de gravité, alors qu’elle se poursuit encore. Les rejets radioactifs ne seront pas maîtrisés avant 2012, et il faudra dix à vingt ans pour tout nettoyer.
dans l’hebdo N° 1149 Acheter ce numéro
Il faudra des mois, voire des années, avant d’établir les conséquences sanitaires et environnementales de la catastrophe de Fukushima. Après avoir longtemps minoré sa gravité, les autorités japonaises viennent de la classer au niveau 7 de l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines), dont seule Tchernobyl avait le « privilège ». Ce qui pourrait, paradoxalement, contribuer à une politique de communication visant à minorer les conséquences de la perte de contrôle de la centrale et à rassurer la population. Car Fukushima, à plusieurs égards, menace plus gravement l’avenir que l’explosion de la centrale soviétique en 1986.
La situation est toujours loin d’être sous contrôle. Personne ne peut décrire à ce jour l’état réel des six réacteurs. Et pour cause : les taux de radioactivité à proximité tueraient un individu en quelques secondes. Quelle quantité de