French Revolution : « Nous sommes entrés dans une phase d’indignation »

En écho aux manifestations espagnoles, des militants s’étaient donné rendez-vous par dizaines dans toute la France hier soir. À Paris, place de la Bastille, 200 personnes étaient réunies en Assemblée générale.

Erwan Manac'h  • 24 mai 2011
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French Revolution : « Nous sommes entrés dans une phase d’indignation »

Deux cents personnes environ s’étaient réunies hier dès 19h sur les marches de l’Opéra Bastille, dans le 12e arrondissement de Paris. Des jeunes Espagnols, galvanisés par la mobilisation dans leur pays, rejoints par de nombreux Français qui ont distribué des tracts expliquant la mobilisation ibérique et sa prolongation dans les rues françaises. Une Assemblée générale s’est tenue sur les lieux.

La foule, en majorité étudiante, présentait « des nouveaux visages » , avec des personnes « qui n’ont pas l’habitude de militer » mélangées aux militants plus aguerris et aux Espagnols venus faire écho au mouvement de la Puerta del Sol de Madrid et de tout le pays.

À Paris, devant l’imposante bâtisse de l’Opéra, où la foule endimanchée continuait d’entrer pour une représentation, peu avant 19 h, les militants installaient une table d’information et quelques pancartes en espagnol sur le sol. La foule, en plein soleil, se posait sur les marches pour écouter les interventions relayées par un micro branché sur une sono.

Illustration - French Revolution : « Nous sommes entrés dans une phase d'indignation »

« Nous étions dans une phase de résignation, mais nous sommes entrés dans une phase d’indignation , expliquait quelques minutes plus tôt Julien Kien, porte parole du collectif pour la presse. Sur le net, les réactions ont changé de nature avec la situation des jeunes et les propos racistes qui se systématisent, comme dans la bouche de Claude Guéant par exemple. »

« Premiers touchés par la crise, les jeunes se révèlent une véritable variable d’ajustement et revendiquent un droit au travail qu’on leur refuse sous prétexte de crise économique mondiale » , déclarait lundi le collectif Génération précaire dans un communiqué pour expliquer la naissance du mouvement en France. Une mobilisation qui ne demande qu’à prendre de l’ampleur.

Illustration - French Revolution : « Nous sommes entrés dans une phase d'indignation »

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans toute la France :

-Le journal en ligne de la mobilisation agrège les articles de différents médias.

Reelledemocratie.com fait le point sur les rendez-vous dans toutes la France et fait état de campements installés à Lyon et Perpignan.

-Liste des comptes Twitter actifs pour suivre la mobilisation :

@revolution_info

@democratiereell

@Acampadaparis

Ou la liste @emanach/revolutions


→ Soutenez le premier reportage collaboratif de Politis.fr en Amérique du Nord, à la rencontre des victimes de l’exploitation des gaz de schiste et des militants opposés à cette technique destructrice.

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