Jean-Pierre Bel élu président du sénat, Sarkozy peut prendre son long congé parental

Claude-Marie Vadrot  • 1 octobre 2011
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Bon, si j’ai bien compris, comme le nouveau patron du Sénat est socialiste, qu’il est le second personnage de l’Etat et qu’il devra remplacer le Président de la République en cas « d’empêchement », c’est le mot, il suffit que surgisse cet « empêchement », pour que la France se dote d’un président « de gauche » (oui, je sais ça se discute, mais c’est toujours un peu mieux…) sans attendre le mois la fin du mois d’avril. Une économie de mots de discours, d’attente, de gaz à effet de serre gaspillé en tournées électorales, d’émission de radio et de télévision et de longue campagne. Même s’il ne fait pas de doute que l’endormissement vespéral à l’écoute d’une course électorale de fond est beaucoup moins dangereux pour la santé que l’Exomil et les autres pilules du sommeil.

Reste maintenant, pour gagner du temps et de l’argent, à imaginer ce qui pourrait empêcher Nicolas l’agité de s’incruster à l’Elysée jusqu’au printemps. Plusieurs solutions sont envisageables…

D’abord que l’actuel titulaire du poste se voit offrir, pendant qui est encore « bankable », un job en or dans un grand cabinet d’avocats ou dans une boite de restructuration d’entreprises, activités pour lesquelles il pourrait utiliser efficacement son carnet d’adresses regorgeant de noms d’industriels, de policiers plus ou moins ripoux, de magistrats et d’intercepteurs de rétro commission. Il pourrait se laisser tenter rapidement : à force de fréquenter les riches il a certainement envie d’augmenter ses revenus et ne plus être obligé de passer ses vacances dans les luxueuses résidences des autres tout en leur empruntant leurs avions privés. Ne toucher que 27 888 euros par mois, cela fait petit bras même si on y ajoute les allocs que Carla va toucher après la naissance de son petit. « Petit » non pas à cause de la taille du papa mais parce que – vous ne le saviez pas ?- ce sera un garçon…

Que Cécilia, sa seconde épouse, se décide enfin à balancer encore plus fort que la belle Hélène de Yougoslavie, et raconte les dîners et les remises d’enveloppes dans l’appartement de Liliane Betancourt.

Que le président se rende malade à force d’ingurgiter les barres de chocolat dont il s’empiffre depuis des années en les faisant passer à coups de grandes rasades de coca-cola.

Que le président finisse par céder aux propositions de Silvio Berlusconi qui lui propose depuis des années de partager les dames qu’il invite à se baigner dans les piscines de ses résidences. Comme il y a toujours un photographe lors de ces exercices de gymnastique italienne…Carla le larguerait rapidement et Nicolas n’aurait pas d’autres solutions que de divorcer pour marier Rachida Dati ou Valérie Pécresse.

L’hypothèse la plus rapide, si l’on en croit les gazettes pipole qui ont déjà mobilité leurs compagnies de photographes pour le mois d’octobre, ce serait que le président prenne un long congé parental, lui qui a expliqué récemment que ce congé est « un véritable gâchis puisqu’il sort du marché du travail des centaines de milliers de femmes chaque année ». J’échange volontiers des dizaines de photos du chérubin et de sa maman dans la presse spécialisée (on n’est jamais forcé de la lire si on ne va pas chez le dentiste) contre le départ prématuré de Nicolas…

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