Les marchandages des uns …

… et la longue marche des autres !

Bernard Langlois  • 16 novembre 2011
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Quand on parle des écologistes, de qui, de quoi parle-t-on ?

De tout ces gens, solidement ancrés à gauche (c’est-à-dire à gauche, pas au Parti solférinien …), depuis longtemps convaincus que la préservation de notre écosystème — de la vie de l’espèce sur la planète Terre, pour le dire autrement — passe par une vraie rupture avec la capitalisme, mais plus encore : un abandon pur et simple du système industriel productiviste et de la religion de la croissance, qui nous entraînent tout droit vers le gouffre (et là, on voit comme les choses se compliquent : car ce modèle, en vertu d’une longue histoire marquée par le marxisme-léninisme, reste populaire au sein de la gauche radicale, dont les vrais écolos sont tout de même plus proches que du PS …) ;

Ou de ce parti Vert, devenu EELV — une farce, à l’heure où l’Europe s’écrabouille sur le mur de la réalité —, dont l’appareil, fidèle à lui-même en ses avatars, est tout simplement en train de bousiller la campagne d’Eva Joly et de finir de se discréditer en abandonnant, dans les négociations avec les Solfériniens, ses exigences cent fois claironnées, tant sur le nucléaire (Flamanville vivra) que sur ce projet crétin de nouvel aéroport dans la campagne nantaise auquel tient si fort le maire de la cité des Ducs et connétable PS Jean-Marc Ayrault (Notre Dame des Landes) en échange de quelques plats de lentilles électoraux (dont un siège à Paris pour la patronne, Duflot, qui a au moins pour avantage de flanquer un joli bazar dans le clan Delanoë, inquiet de la concurrence ainsi créée pour Mme la Dauphine …) ?

Hein, de qui, de quoi ?

Quoi qu’il en soit, pendant que les caciques verts bradaient leur âme, ou ce qu’il en reste, dans leurs négociations de marchands de fauteuils, les autres, les vrais militants de l’alternative, défilaient joyeusement dans les rues de Paris (certains « montés » par étapes à vélo ou en tracteurs de Loire-Atlantique et de toute la Bretagne) contre ce qu’ils appellent « l’Ayraultport » , marquant ainsi, comme ils disent : « une nouvelle étape majeure de la mobilisation politique et citoyenne pour contraindre le gouvernement et ses alliés locaux, UMP, PS et PCF, de renoncer à un projet écologiquement, socialement et économiquement aberrant … et désastreux pour les finances publiques »

Je vous fais profiter de quelques photos reçues de participants à la marche, qui a mené les manifestants, sous un beau soleil, de la porte d’Orléans au palais du Luxembourg (et ses beaux jardins où fleurissent les sénateurs).

Merci aux Guérandais Anne-Marie et Jean-Luc !

Illustration - Les marchandages des uns …

Un ben biaux cortège !

Illustration - Les marchandages des uns …

… haut en couleurs

Illustration - Les marchandages des uns …

Illustration - Les marchandages des uns …

Illustration - Les marchandages des uns …

Illustration - Les marchandages des uns …

On f’ra sécher nos banderoles sur les grilles du Luxembourg !

Illustration - Les marchandages des uns …

Mais quel est donc ce couple étrange et son rejeton ? …

Sûr, il faudra encore bien des mobilisations pour arracher la victoire — c’est-à-dire l’abandon du projet de Notre Dame des Landes.

C’est pas gagné !

Mais les Bretons sont têtus. Ayrault et ses copains de tous bords devraient se souvenir de Plogoff !

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