Sécurité : les propositions des candidats

Ingrid Merckx  • 22 mars 2012 abonné·es

Illustration - Sécurité : les propositions des candidats

Parti socialiste

François Hollande décline quatre principes : prévention, dissuasion, sanction, réparation. Il souhaite rétablir une présence régulière des services de police au contact des habitants, créer des zones de sécurité prioritaires avec davantage de moyens et doubler le nombre de centres éducatifs fermés pour les mineurs condamnés en les portant à 80. Enfin, créer chaque année 1 000 postes supplémentaires pour la justice, la police et la gendarmerie.

Front de gauche

Jean-Luc Mélenchon propose d’abroger la loi Loppsi 2 et « les lois sécuritaires attentatoires à nos libertés » ainsi que les lois anti-jeunes et criminalisant les familles en difficulté. Il entend protéger les citoyens face au fichage généralisé et à la vidéosurveillance, revaloriser l’aide juridictionnelle et les indemnités des avocats présents en garde à vue. Il voudrait faire adopter « une loi contre la corruption et les conflits d’intérêt pour sanctionner la “délinquance en col blanc” » . Il souhaite former des forces de police « dans le cadre d’une déontologie fondée sur le respect des personnes » , et les intégrer dans un service public unifié. Enfin, « revoir de manière drastique la répartition des forces de police sur le territoire national » et « redonner toute sa place à la police de proximité » .

Europe Écologie-Les Verts

Eva Joly souhaite abroger les peines plancher, la rétention de sûreté, les lois Loppsi 1 et 2 et la RGPP, et « nettoyer » le code pénal « des lois répressives à visée médiatique » . Elle voudrait renforcer les missions et les moyens de la Protection judiciaire de la jeunesse et l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, mais aussi déconcentrer et reterritorialiser la police pour la rendre plus proche du citoyen, et renforcer les offices centraux de lutte contre la grande criminalité. Également définir une politique de ressources humaines garantissant la formation et l’évolution des carrières publiques. Enfin, mettre un terme aux pratiques d’externalisation.