Québec : Renvoyés à leurs chères études
Malgré trois mois d’un conflit violent, le gouvernement refuse d’entendre les revendications des étudiants. Par Jean-Rémi Carbonneau, Mélissa Desrochers et Marc-André Marquis.
dans l’hebdo N° 1205 Acheter ce numéro
Le Premier ministre du Québec, Jean Charest, annonçait dans son budget de mars 2011 une nouvelle hausse de 75 % des frais de scolarité (1 230 euros), répartie sur cinq ans, faisant suite à celle de 30 % imposée de 2007 à 2011. Chantant sans relâche la litanie de la « juste part », le gouvernement libéral privilégie plutôt le renforcement d’un modèle néolibéral de gestion de l’éducation supérieure qui valorise la compétition entre les universités, le concept d’utilisateur-payeur (l’éducation comme une marchandise), ainsi qu’un désengagement de l’État au profit d’un accroissement du financement privé, en échange d’un réalignement de la mission universitaire sur les besoins des entreprises privées.
En opposition à ce modèle, les étudiants des Cegep (Collèges d’enseignement général et professionnel) et des universités québécoises ont déclenché une grève générale le 13 février 2012. Depuis, les grévistes, représentés par quatre fédérations [^2], multiplient les actions militantes et artistiques, les manifestations pacifiques, les blocages économiques et la désobéissance civile
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