Sauvegarder ses données en ligne

Jérémie Sieffert  • 30 août 2012 abonné·es

Que faire ?

Mathieu s’inquiète pour ses données personnelles. Après des années d’accumulation consciencieuse, ses photos de vacances, ses vidéos de famille, ses fichiers professionnels et la comptabilité de son association sont-ils en lieu sûr sur un simple disque dur externe ? Et si sa maison brûlait ou était cambriolée ?

Mathieu a entendu parler du cloud computing , ou « informatique dans les nuages ». Il s’est inscrit gratuitement sur l’un des nombreux services mais ne dispose que de quelques gigaoctets de sauvegarde. Pour plus d’espace, les prix augmentent rapidement. Sur Dropbox, l’un des plus connus, les deux premiers Go sont gratuits. Pour 50 Go, c’est 9,99 dollars par mois, 19,99 dollars pour 100 Go. Sur Google Drive, on a 5 Go gratuits. Citons également Skydrive, de Microsoft, ou encore iCloud, d’Apple. La plupart fournissent des logiciels permettant l’utilisation rapide et la synchronisation des données. Mais ces services sont-ils fiables ? À quoi faut-il prêter attention avant de s’engager et existe-t-il des alternatives ?

Pourquoi ?

Le cloud computing se définit comme la déportation sur des serveurs distants de documents ou d’applications auxquels on pourra se connecter de n’importe où. Mais attention d’abord à la pérennité des services. Certaines entreprises pourraient disparaître ou modifier leur politique. Ensuite, vérifier que les données stockées sont vraiment accessibles de partout, sur plusieurs systèmes d’exploitation, et notamment pour les systèmes Linux et les smartphones. Enfin, bien lire les conditions d’utilisation. Par exemple, si Google paraît digne de confiance, on ne sera peut-être pas à l’aise avec le fait « d’accorder [à la firme] une licence d’utilisation, de reproduction, de modification, de création d’œuvres dérivées » sur les contenus hébergés. Bref, vos données ne vous appartiennent plus et sont officiellement propriété de Google.

Pour les paranos, il reste la bonne vieille location de serveur chez un hébergeur reconnu. Beaucoup moins chère (à partir d’une quinzaine d’euros par an), cette option implique pourtant de se débrouiller seul avec son espace de stockage, et on ne bénéficie d’aucun service de synchronisation ou d’exécution à distance, à moins d’utiliser un petit logiciel libre de transfert de fichiers (par exemple l’excellent DropCenter du blogueur Idleman : www.idleman.fr/blog/?page_id=621, à installer directement sur le serveur).

Comme solution intermédiaire, citons le nouveau service Hubic de l’hébergeur français OVH. Avec 25 Go gratuits et de nombreuses options, il rivalise avec les meilleurs tout en laissant l’utilisateur maître de ses données et soumis exclusivement au droit hexagonal.

Comment ?

Pour les flemmards, recommandons Hubic (www.ovh.fr/hubiC) avec 25 Go, Dropbox (www.dropbox.com) à 2 Go ou encore Ubuntu One (https://one.ubuntu.com) pour 5 Go.

Le geste utile
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