Sondage : les Français sceptiques sur le système capitaliste

Un quart des Français estiment qu’il faut abandonner le système capitaliste et seulement 20 % jugent qu’il fonctionne « plutôt bien » selon un récent sondage. Les Français sont de loin les plus sceptiques des six pays testés.

Politis.fr  • 18 février 2013
Partager :

Seuls 20 % des Français interrogés par un récent sondage Ifop-La Croix estiment que le capitalisme est un système qui fonctionne « plutôt bien ». Proportion de loin la plus faible, comparée à celle des 5 autres pays visés par la même étude : 55 % des Brésiliens, 56 % des citoyens des États-Unis et 58 % des Chinois conservent ainsi une opinion favorable sur le système capitaliste, soit près de 3 fois plus qu’en France. 

En France, 26 % des sondés estiment même qu’il faut « abandonner » l’économie de marché et le capitalisme tandis que 12 % des Sud-africains, 9 % des Américains et seulement 1 % des Chinois partagent ce sentiment.

Le scepticisme a toutefois tendance à s’estomper légèrement, en France comme ailleurs dans le monde : le taux de Français qui estiment qu’il faut « abandonner » le capitalisme est ainsi, en 2013, 7 points inférieur à son niveau de décembre 2010.

Toujours selon cette étude, deux tiers des sondés jugent que nous sommes au cœur de la crise, en France. C’est là encore sans commune mesure avec les proportions observées dans les autres pays du monde. La Chine (25 %), l’Inde (28 %) et le Brésil (17 %) figurent parmi les plus optimistes.

Étude menée sur un échantillon de 653 personnes en France, 683 aux États-Unis, 657 au Brésil, 812 en Inde, 840 en Chine et 637 en Afrique du Sud âgées de 18 ans et plus pour chacun des pays. - Lire l'étude
Idées
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Caroline Chevé : « La situation en cette rentrée scolaire est très inquiétante »
Entretien 1 septembre 2025 abonné·es

Caroline Chevé : « La situation en cette rentrée scolaire est très inquiétante »

C’est l’un des nouveaux visages du monde syndical. La professeure de philosophie a pris la tête de la FSU, première fédération syndicale de l’enseignement, au début de l’année. C’est dans ce nouveau rôle qu’elle s’apprête à vivre une rentrée scolaire et sociale particulièrement agitée.
Par Pierre Jequier-Zalc
Violences sexuelles : et si le « oui » ne valait rien ?
Idées 28 août 2025 abonné·es

Violences sexuelles : et si le « oui » ne valait rien ?

L’inscription de la notion de consentement dans la définition pénale du viol a fait débat l’hiver dernier à la suite du vote d’une proposition de loi. Clara Serra, philosophe féministe espagnole, revient sur ce qu’elle considère comme un risque de recul pour les droits des femmes.
Par Salomé Dionisi
Insaf Rezagui : « La France pourrait être poursuivie pour complicité si elle continue de soutenir Israël »
Entretien 27 août 2025

Insaf Rezagui : « La France pourrait être poursuivie pour complicité si elle continue de soutenir Israël »

Alors que l’Assemblée générale de l’ONU se réunit en septembre et que le génocide perpétré par Israël à Gaza se poursuit, la docteure en droit international public Inzaf Rezagui rappelle la faiblesse des décisions juridiques des instances internationales, faute de mécanisme contraignant et en l’absence de volonté politique.
Par Pauline Migevant
Le ressentiment, passion triste et moteur des replis identitaires
Société 29 juillet 2025

Le ressentiment, passion triste et moteur des replis identitaires

Dans ce texte puissant et lucide, l’historien Roger Martelli analyse les racines profondes d’un mal-être né des blessures sociales et de l’impuissance à agir. À rebours des discours simplificateurs, il en retrace les usages politiques, notamment dans la montée des extrêmes droites, qui savent capter et détourner cette colère refoulée vers l’exclusion et la stigmatisation de l’autre.
Par Roger Martelli