Loup: les protecteurs de la nature claquent la porte au nez du ministère de l’écologie

Claude-Marie Vadrot  • 15 octobre 2013 abonné·es

L’association Férus, qui se consacre à la préservation du loup, de l’ours et du lynx, ainsi que le WWF, ont quitté lundi 14 octobre les discussions du Groupe national Loup. Ils ne souhaitaient manifestement pas être associés plus longtemps à une négociation tendant à faire accepter aux associations de protection de la nature l’élimination progressive, pour cause électorale, d’une espèce à la fois protégée par la loi française et la législation européenne. Les protecteurs de la nature estiment que les dérogations ne visent qu’à justifier des opérations placées sous le seul contrôle des chasseurs et de quelques éleveurs. Férus et le WWF s’expliquent dans un communiqué dans lequel ils déclarent notamment :

« Dans les discussions, il n’a été à aucun moment question de tirs de loups à l’occasion de battues au gibier, dispositif sans contrôle exercé par des chasseurs non assermentés, pas plus que dans l’arrêté ministériel qui sert de base juridique à l’application du Plan national loup. C’est pourtant ce qui s’est produit suite aux déclarations faites au nom du gouvernement par M. Stéphane Le Foll, en déplacement dans la Drôme, étayées par un courrier du ministre de l’Ecologie aux préfets des Alpes Maritimes, du Var et des Alpes de Haute-Provence. Depuis, des battues au loup sous couvert de battues au grand gibier ont été réalisées dans les Alpes Maritimes et également dans la Drôme. Sans contrôle sur le terrain par les agents de l’ONCFS ou les lieutenants de louveterie qui sont assermentés. Un tel dérapage est inacceptable ».

Le dialogue parait rompu entre le gouvernement et les protecteurs de la nature qui dénoncent l’oubli de la préservation de la biodiversité et la réduction du pourtant modeste budget du ministère de l’Ecologie.

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