Fronde dans l’armée israélienne

Benyamin Nétanyahou, a reçu vendredi une lettre ouverte de 43 officiers et soldats d’une unité d’élite de l’armée.

Denis Sieffert  • 12 septembre 2014 abonné·es

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a reçu vendredi une lettre ouverte de 43 officiers et soldats d’une unité d’élite de l’armée dans laquelle les signataires annoncent leur intention de refuser de prendre part à des actions contre les Palestiniens ou « d’être les instruments d’un renforcement du régime militaire dans les Territoires occupés ». Toutefois, la lettre ne dit pas clairement s’il s’agit d’un refus d’accomplir des missions que les signataires jugent immorales, ou d’un refus général d’intervention en Territoires palestiniens. Ce qui, dans la seconde hypothèse, est passible de la cour martiale. L’unité à laquelle ils appartiennent, connue sous le nom d’ « unité 8200 », chargée de collecter des renseignements, jouit d’un grand prestige dans le pays.

Leur fronde, qui a été rendue publique par le journal à plus fort tirage, Yediot Aharonot , survient alors que l’armée annonce l’ouverture de plusieurs enquêtes criminelles sur les bombardements d’une école de l’Onu, et de quatre enfants sur une plage du nord de Gaza, ainsi que sur plusieurs cas de tortures et de mauvais traitements de prisonniers. Des cas déjà dénoncés par des organisations des droits de l’homme, ou connus des journalistes occidentaux qui en ont été les témoins directs. L’organisation Human Rights Watch, vient également de remettre un rapport qui accuse Israël de « crimes de guerre », notamment pour le bombardement de trois écoles. Au total, entre le 8 juillet le 26 août, ce sont 2140 Palestiniens qui ont été tués au cours de l’offensive israélienne contre Gaza, dont une grande majorité de civils et cinq cents enfants.

La question est maintenant de savoir si oui ou non l’Autorité palestinienne va saisir la Cour pénale internationale.

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