Affaire Bygmalion : mise en examen des deux fondateurs de la société

Lou-Eve Popper  • 1 octobre 2014 abonné·es
Affaire Bygmalion : mise en examen des deux fondateurs de la société
© Photo: Bastien Millot à sa sortie de garde à vue, le 1er octobre (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Mercredi matin , à l’issue des 48 heures de garde de vue, Guy Alvès, un ancien dirigeant de Bygmalion, a été mis en examen pour complicité de faux et usage de faux. Il a confirmé devant le juge d’instruction l’existence d’un système de fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Son contrôle judiciaire lui interdit de rencontrer notamment Nicolas Sarkozy et l’ancien patron de l’UMP, Jean-François Copé, dont il était proche.

Quelques heures plus tard , c’est l’autre co-fondateur de la société Bygmalion, Bastien Millot, qui a également été mis en examen pour les mêmes chefs d’accusation. Ce dernier, confronté à Guy Alvès en garde à vue, a pourtant toujours nié avoir eu connaissance d’un système de fausses factures qui aurait permis d’extraire des dépenses des comptes de campagne, dans le but de dissimuler un dépassement du plafond autorisé, fixé à 22,5 millions d’euros. L’ex-patron de la filiale événementielle de Bygmalion, Frank Attal, a lui aussi été présenté aux juges dans le cadre d’une éventuelle mise en examen.

Ces deux mises en examen , qui ne sont vraisemblablement que les premières d’une longue liste dans ce dossier, épaississent encore un peu plus les nuages judiciaires qui menacent Nicolas Sarkozy au moment où l’ancien chef de l’Etat essaie de revenir au premier plan politique.

Police / Justice Politique
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

Le réalisateur David Moreau accusé de viol, une information judiciaire ouverte
Justice 10 juillet 2025 abonné·es

Le réalisateur David Moreau accusé de viol, une information judiciaire ouverte

La technicienne ayant porté plainte pour viol contre le cinéaste lors du tournage de King (2020) a appris, cinq ans plus tard, son classement sans suite, au terme d’une enquête lacunaire dont Politis révèle des éléments exclusifs. Après une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire vient d’être ouverte.
Par Hugo Boursier
Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020
Enquête 10 juillet 2025 abonné·es

Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020

L’homme, alias Napoléon de Guerlasse, est l’administrateur du site Guerre de France, qui servait au recrutement du groupe jugé pour association de malfaiteurs terroriste. Militant d’extrême droite soutenu par le parti lepéniste aux municipales de 2020, son absence au procès interroge.
Par Pauline Migevant
« Les meurtres racistes actuels sont le prolongement du chemin intellectuel de l’AFO »
Entretien 3 juillet 2025 abonné·es

« Les meurtres racistes actuels sont le prolongement du chemin intellectuel de l’AFO »

Avocat de la Ligue des droits de l’Homme dans le procès du groupe d’extrême droite appelé Action des forces opérationnelles, Mohamed Jaite évoque la façon dont le racisme a été abordé au cours des audiences, parfois pour diluer les responsabilités.
Par Pauline Migevant
À Bagneux, les unitaires lancent le « Front populaire 2027 »
Reportage 3 juillet 2025 abonné·es

À Bagneux, les unitaires lancent le « Front populaire 2027 »

Réunis autour de Lucie Castets, socialistes, écologistes et ex-insoumis actent le principe d’une candidature commune pour la prochaine présidentielle. Le début d’une petite aventure unitaire boudée par Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann.
Par Lucas Sarafian