Référendum grec: victoire écrasante du «non»

Politis.fr  • 5 juillet 2015 abonné·es
Référendum grec: victoire écrasante du «non»
© Photo: CHRISTOPHER FURLONG / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES/AFP

Oxi ! La victoire du «non» est écrasante. Les Grecs ont dit 0xi aux propositions des créanciers de leur pays sur de nouvelles mesures de rigueur à 61,31% contre 38,69%, selon les résultats quasi-définitifs publiés peu après minuit, dans la nuit de dimanche à lundi. La participation a été de 62,5%.
Dès la fermeture des bureaux de vote à 19h (18h heure française), deux sondages par téléphone annonçaient que le «non» au plan des créanciers l’emporterait au référendum initié par le gouvernement grec d’Alexis Tsipras, portant sur l’acceptation ou non par les électeurs de la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays (BCE, UE, FMI).

L’étendue de la victoire du «non» est toutefois plus important que ce que prédisaient ces sondages. Le sondage de la chaîne Star donnait au non une fourchette entre 49% et 54% contre 46 à 51% au oui. La chaîne Mega donnait entre 49,5% et 53,5% au non et entre 46,5% et 50,5% pour le oui. Les résultats des premiers bulletins dépouillés allaient toutefois bien au-delà:

Cette indiscutable victoire du non constitue une formidable victoire pour le gouvernement d’Alexis Tsipras dont le parti, Syriza, avait certes gagné les élections le 25 janvier avec 149 députés sur 300 mais avec 37% des suffrages exprimés. En cinq mois d’exercice du pouvoir, le gouvernement de gauche de la Grèce non seulement n’a pas déçu, mais il a su asseoir la popularité de ses revendications dans les difficiles négociations qu’il conduit avec ses créanciers.

Réactions: Premier à réagir, le ministre de la Défense grec, Panos Kamménos, allié de la coalition du gouvernement Tsipras, a déclaré: «Le peuple grec a prouvé qu’il n’est pas soumis au chantage.»  

Manifestations de joie. Un peu avant 20h, des centaines de partisans du non ont commencé à se rassembler sur la place Syntagma, en bas du Parlement d’Athènes, pour manifester leur joie. Tenant des drapeaux grecs et des pancartes frappés du non, ils scandent des slogans contre l’austérité.
En écho à cette manifestation de joie, un rassemblement est annoncé à Paris, place de la République à 21h30.

François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont prévu d’ «évaluer les conséquences du référendum en Grèce» , lundi soir lors d’ «un entretien suivi d’un dîner de travail» à l’Elysée. «Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la coopération permanente entre la France et l’Allemagne pour contribuer à une solution durable en Grèce» , précise l’Elysée dans un communiqué. «L’entretien avec le président français et le dîner qui suivra seront consacrés à une analyse commune de la situation après le référendum grec et la poursuite de la coopération franco-allemande étroite sur ce sujet» , a indiqué de son côté la chancellerie allemande.

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