Décroissance : Une révolution silencieuse ?

La crise a donné à réfléchir : peut-on encore croître dans l’insouciance alors que l’on bute sur les limites physiques de la planète ?

Patrick Piro  • 17 février 2016
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Décroissance : Une révolution silencieuse ?
© Photo : Michel Gunther / BiosPhoto / AFP

Alors ce n’était qu’un coup de pied dans la fourmilière, et puis bye bye ? On n’entend plus parler de la décroissance… L’appel à renoncer à la sacro-sainte croissance, surgi en 2002 dans les colonnes du mensuel Silence, avait pourtant rapidement gagné le monde militant, divisé le mouvement Attac, puis troublé les milieux de l’économie et de la politique. Lesquels ont jugé nécessaire d’y répliquer, même s’il s’est agi, massivement, de dénoncer une idée trop violente pour les sérails orthodoxes. Car la crise, de dimension mondiale, a donné à réfléchir : peut-on encore croître dans l’insouciance alors que le modèle économique dominant bute sur les limites physiques de la planète ?

Puis le débat public s’est étiolé. Os rongé jusqu’à la moelle ? Sûrement pas, ne serait-ce qu’en raison de la pertinence intacte de l’interpellation. Mais la confrontation a changé de forme. Aux empoignades retentissantes s’est substituée une phase d’expérimentation sur le terrain, moins perceptible mais bien vivace. Sur les traces du labour discret de la décroissance.

Publié dans le dossier
La gauche en mille morceaux
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