Loi Travail : Une mobilisation 2.0

La contestation du projet de loi El Khomri s’est rapidement exprimée via les réseaux sociaux et chez les jeunes. Ce mouvement redéfinit la communication des syndicats et des politiques.

Vanina Delmas  • 2 mars 2016 abonné·es
Loi Travail : Une mobilisation 2.0
© Photo : VINCENT KESSLER/AFP

La date du 9 mars sera moins symbolique que prévue. Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé le report au 24 mars de la présentation du projet de loi sur la réforme du code du travail en Conseil des ministres pour « corriger ce qui doit l’être ». Une première victoire avant l’enterrement de la réforme pour certains militants, une tentative d’étouffer le mouvement dans l’œuf pour d’autres. Mais leur détermination reste entière. L’appel des jeunes de gauche à manifester le 9 mars fait le tour des réseaux sociaux et des universités. « Précaires un jour, précaires toujours », s’apprêtent-il à clamer sous les fenêtres du ministère du Travail. #OnVautMieuxQueça, #LoiTravailNonMerci… Les slogans sont déjà trouvés mais ont un petit quelque chose qui n’existait pas avant. Un hashtag, le sceau de Twitter. La mobilisation contre le projet de loi sur le travail est bien ancrée dans le XXIe siècle et utilise tous les codes d’Internet pour grandir. Certes, il manque l’odeur âcre de la peinture ou du marqueur indélébile sur les banderoles de draps blancs improvisées avant une manifestation. Mais le poids des mots reste le même, renforcé par la propagation ultra rapide des réseaux sociaux. Car si le projet de loi a « fuité » dans la presse, c’est bien sur la Toile que le sursaut contestataire a eu lieu, en moins de temps qu’il ne faut pour dire « buzz ».

Deux jours après, un site Internet

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Politique
Temps de lecture : 8 minutes