Pierre Laurent, le commun d’abord !
Sous couvert de rassemblement dans l’optique d’une primaire de gauche, le numéro 1 du PCF, décrit comme sincère et expérimenté, entend surtout sauver les meubles d’un parti à la dérive auquel il tient plus que tout.
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C’est un peu comme s’il était au bout d’un plongeoir. Et qu’il avait rebroussé chemin. Cette fois-ci, c’est décidé : Pierre Laurent ne suivra pas Jean-Luc Mélenchon. Le PCF ne rejoindra pas l’allié de 2012, parti sans l’attendre pour la présidentielle de 2017. Une question de fierté peut-être : « L’injonction au ralliement, ça ne marchera pas », dit Pierre Laurent, sibyllin derrière ses lunettes rondes. De conviction surtout : « Le Front de gauche a été une belle expérience. » Car « l’expérience », juge-t-il, manifestement peu nostalgique de la période, a échoué. La preuve, le bon score à la présidentielle de Mélenchon ne s’est pas confirmé aux législatives. C’est le moins qu’on puisse dire, avec la moitié des députés non reconduits à l’Assemblée. Même dans les